Ichigo Ichi *

* Toute rencontre est importante, car elle est peut-être unique.


Et si le soleil brillait aussi fort dans le ciel clair, ce n'était pas sans raison. Lorsque Niji se réveilla dans ses draps multicolores sous la lueur chaleureuse de ses rayons, elle n'avait pas put s'empécher de rire alors même qu'elle s'étirait et allait préparer son petit déjeuner. Déjà, elle s'imaginait la journée qu'elle allait avoir, allant de-ci de-là pour discuter avec tout le monde, et envisageait même la perspective d'aller acheter quelques nouvelles fleurs pour sa chambre. Son père, dernier membre vivant de sa famille, n'était pas souvent présent, voila pourquoi elle possédait un aussi large champs de manoeuvre dans ces lieux. Lui s'en moquait bien et, après tout, préférait largement les carrés gris de son bureau aux courbes toutes en douceur que Niji avait choisit dans un éventail de couleurs toutes plus chaudes les unes que les autres.

- So so !

Hochant la tête pour approuver sa réflection silencieuse, Niji sautilla comme une petite bête impatiente autour de la table à manger, ronde et jaune, attendant que résonne la sonnerie du four à micro-onde qui lui annoncerait que son chocolat chaud était prêt.

- Cho-co-lat ! Hai !

Faisant un nouveau petit bon en l'air, le sourire de la jeune fille s'étira jusqu'à ses oreilles, ou pas loin tout du moins, lorsqu'enfin elle entendit ce son alléchant : "Ting".

- Yattaaaaa !

S'approchant de la même démarche pour ouvrir le fameux four, elle en sortit sa tasse brûlante, la faisant passer d'une main à l'autre, regardant déjà le liquide brun et épais avec un petit air de conivence en se léchant les lèvres. N'importe qui aurait dit que Niji était bizarre, toujours à agir différement des autres avec ses plats étrangers et ses réactions de gamine, mais ils ignoraient la vérité. Quelle vérité déjà ? Celle qu'elle adorait le chocolat !

- Cho... !

Et une gorgée pour Niji;

- Co... !

Une autre pour Yu;

- Lat... !

La dernière étant offerte à ce jour nouveau et à tout ce qu'il pourrait lui apporter de bon. Lorsqu'elle fut enfin convaincue que sa langue était ébouillantée par ces trois minuscules gorgées, Niji reposa la tasse violette sur la surface lisse de la table et se retourna pour se diriger d'un pas excité jusqu'à sa chambre. Qu'allait-elle mettre aujourd'hui ? Quoi quoi quoi ? Un nouveau rire résonna dans l'appartement vide, sonnant un peu plus faux que d'habitude, alors qu'elle secouait la tête. Il ne fallait pas qu'elle pense qu'elle était toute seule. Surtout pas seule. Elle allait faire plein de rencontre aujourd'hui ! Et puis le soir, elle irait probablement jouer à NRL, comme d'habitude. Et comme d'habitude, elle gagnerait, c'était naturel. Lorsque l'armoire rouge fut ouverte sur tout un nouvel éventail de formes et de couleurs, Niji se mordilla la lèvre de manière pensive.

- Alors, quoi quoi quoi ?

Avant même d'avoir finit sa phrase, Niji avait déjà ses bouts de tissu en mains et retournait vers son lit aux draps de coton remplit des couleurs de l'arc-en-ciel en remuant la tête de droite à gauche en commençant à chantonner une bonne vieille chanson.

- Les cerfs-volants montent dans le ciel,
Attrapant de bons vents tout là-haut,
Montez, montez encore jusqu'aux nuages qui flottent
Volez tout là-haut dans le ciel ! **

Enfilant sa tenue, qui se composait d'un top à manches courtes bouffantes rouge à pois blanc très mignon, ainsi que d'un jean noir moulant aux hanches mais descendant pour devenir une sorte de patte d'eph', elle regardait par la fenêtre aux rideaux rarement fermés les petits groupes de personnes qui passaient et repassaient dans le parc situé en face de l'immeuble. De loin, elle ne pouvait l'affirmer, mais elle avait l'impression que tous étaient souriants et ravis de faire une promenade avec leur famille, joyeux à la perspective d'aller s'amuser quelque part probablement, dans un zoo ou un parc d'attraction. Niji sembla quelque peu s'assombrir à cette perspective; Pour elle, son père était bien trop occupé que pour sortir ainsi. Pas moyen de discuter plus de cinq minutes avec lui, alors s'amuser toute une journée ! Dans ses rêves sûrement. La chanson mourrut sur ses lèvres alors qu'elle baissait la tête, ses longs cheveux venant cacher son visage.

- Otosan...

Se penchant péniblement vers sa table de chevet, Niji récupéra mollement un élastique rouge parmi tout ceux qui s'y étaient logés au fil des ans. Des ans... Tout ce temps sans le voir, lui, alors qu'elle avait de si bon souvenirs de son enfance. Tout ce qu'elle avait ici, c'était Yu... Et peut-être Ana, si tout allait bien. Mais là, tout de suite, qu'avait-elle ?

- Iie... Pas commencer la journée comme ça... Pas commencer...

Mettant un peu plus de désordre dans sa chevelure claire en hochant la tête de gauche à droite, elle la redressa néamoins pour attacher ses longs cheveux en une queue haute. Pas besoin d'en faire trop, Niji le savait. Trop, c'était faire fuir les gens. Déjà que sa personnalité était de nature trop présente... Mais c'était le seul moyen, hein ?

- Yosh !

Se relevant d'un bond, elle se dirigea vers le miroir taille grandeur nature juste à côté de la porte de sa chambre pour se regarder, mains fermement posées sur ses hanches. Elle ne voyait qu'une fille, une bête fille comme les autres, juste un peu plus sombre. Trop sombre pour faire bonne impression. Détournant les yeux une fraction de seconde, elle prit le temps de prendre une grande inspiration avant de se regarder à nouveau en s'efforçant de faire un sourire. Echec. Elle recommença. Game over. Une fois de plus, elle essaya. Et elle resta là cinq minutes à essayer, jusqu'à ce que son esprit soit libéré des nuages de la peine. Lorsque ce fut fait et qu'elle eut retrouvé son sourire, elle bondit dans le petit salon de l'appartement, attrapa au passage son sac à main noir et sortit, le tout d'une traite, sans omettre le fameux;

- Ittekimasu !

Bien que tout naturellement, personne ne lui répondit. Mais pas de quoi se décourager ! D'ailleurs, pour se donner un peu plus de courage, Niji se dirigea aussitôt vers les escaliers, prêtes à en descendre deux étages. Le meilleurs fut qu'elle se mit même à compter les marches :

- Ichi, ni, san, yon, shi, go, roku, shichi, nana, hachi, ...

Ainsi se retrouva-t-elle, dans son esprit, plus rapidement en bas que si elle n'avait pas fait cette petite folie. Dans l'instant, elle se dirigea tout d'abord vers les boites aux lettres des appartements, soigneusement installées en rangées, puis se mit à chercher la sienne; Deuxième étage, Jûachi. Portant une main dans son sac, elle se pencha en avant avec curiosité, poussant de ses doigts restants la petite plaquette qui recouvrait l'ouverture, tentant de percer les ombres qui y résidaient. Peine perdue, ainsi, elle ne voyait rien. Ni une ni deux, la boite aux lettres fut rapidement ouverte et Niji n'y trouva, à son grand damn, qu'un petit bout de papier;

"Niji-Chan;
Arigato pour les fleurs, je ne sais pas ce que j'aurais fais sans toi !
Aoi-San."

- Hai hai...

Aussitôt dit, ou tout du moins pensé, aussitôt fait, le bout de papier retrouva sa place inutile dans la boite aux lettres. Aoi ? C'était une petite fille du quartier, assez maladroite, sans aucun doute timide, qui venait assez souvent parler avec la jeune fille. La dernière fois, elle avait de son propre chef demandé à cette dernière la signification de certaines fleurs sans pour autant en dire la raison, laissant tout le loisir à Niji de se poser milles questions et de réveiller en elle sa curiosité. Haussant les épaules, cette dernière ouvrit la porte de verre du batîment sans même regarder en arrière. C'était bien beau de la remercier, mais puisqu'elle ne savait pas de quel sujet elle traitait... Et bien tant pis. De toute façon, elle avait toutes les chances de la recroiser un de ces jours, tous les gens du quartier se connaissant d'une certaine façon.

- Soto ni... C'est rare de les voir dehors, en fait...

Soto ni signifiant A l'Extérieur, Niji se retourna pour illustrer ses propos en regardant vers le haut de l'immeuble. Oui, c'était très rare depuis qu'il y avait ces NAVI. Si elle-même n'avait pas rencontré quelques problèmes avec, il est clair qu'elle n'aurait pas été capable de s'en détacher non plus. Mais elle avait besoin d'autre chose, ce qui laissait aux soins d'autres d'y rester des heures et des jours. Ou tout de moins, le temps que Niji leur bombarde un petit virus... Un petit sourire presque sadique apparut aux coins des lèvres de la jeune fille alors que ses prunelles se mettaient à scintiller de malice. C'était ainsi qu'elle s'amusait. Elle créait un virus puis elle tirait au sort une personne. Que ce soit un habitué ou un nouveau, ça revenait au même à ses yeux : Elle voulait juste voir, savoir ce qu'il allait faire et ce qui allait se passer.

Sur cette bonne pensée pourtant vite oubliée puisqu'elle n'avait, actuellement, pas encore finit son nouveau virus, elle se retourna en recommençant à chantonner pour se diriger du côté du parc.

- Haru no urara no sumidagawa
Noborikudari no funabitoga
Kai no shizuku mo hana to chiru
Nagame wo nani ni tatou beki ***

C'est ainsi qu'elle arriva, sa queue balançant de droite à gauche, les yeux à moitier fermés, par l'arrière du parc, y entrant par une barrière noire qui était toujours ouverte. Ici, elle n'avait même pas besoin de regarder; Elle connaissait ce parc mieux que sa poche, lorsqu'elle en avait une. D'un autre côté, rien d'étrange là-dedant puisque tout ce qu'elle trouvait, elle l'y mettait. Ainsi, elle aurait put se promener au milieu des fleurs et des bancs sans jamais tomber tant elle y était habituée. Et bientôt, elle se trouva une petite place discrète dans l'herbe, à côté d'un fleurissant rosier de fleurs blanches, continuant à chantonner discrètement et profitant pleinement des rayons du soleil.

- Mizu ya akebono tsuyu abite
Ware ni mono iu sakuragi wo
Mizu ya yuugure te wo nobete
Ware sashimaneku aoyanagi wo

Nishiki orinasu choutei ni
Kurureba noboru oborozuki
Ge ni ikkoku mo senkin no
Nagame wo nani ni tatou beki ****


** Comptine enfantine du Japon
*** Autre comptine enfantine du Japon
**** Suite de la même comptine

Yuan n'était pas ici depuis bien longtemps, il ne connaissait personne, il savait seulement qu'un vieil ami vivait ici, mais bon c'était tout. La journée était bien et pour l’instant il avait besoin de se divertir physiquement avant d’aller sur cet ordinateur trop génial. C’était bien beau l’Internet, mais il devait aussi faire du conditionnement physique, aller hop au boulot. Se prenant un déjeuner très rapidement, puis s amère travaillait, depuis qu’ils vivaient ici, il ne la voyait plus. Pas étonner qu’elle et son père n’était plus ensemble, un toast dans la bouche, il sortit de l’Appartement avec sa planche a roulette. Étant de style punk, il adorait le skate. Ne voyant autre place que ce parc non loin, il s’y rendit, roulant sur cette planche, se rendant tranquillement vers le parc, lorsqu’il y fut arrivé, il ne regardait même plus le chemin devant lui. Ses sens était à plat, son regard vide, il pensait seulement a ce que son père pouvait bien faire, il devait avoir déjà vider plusieurs boîte de mouchoir depuis. Il était si sensible, sa mère se plaignait toujours qu’elle devait jouer le rôle de l’homme, qu’elle ne se sentait pas féminine a ses côtés, il devait bien être démolie depuis son départ. Pauvre papa, un homme si gentil, mais beaucoup trop sensible…

Une drôle de chanson le fit réagi en dernière minute, il ne c’était même pas rendu comte qu’il venait de foncer tout droit dans le gazon, heurtant quelque chose du même coup. Certes il n’avait rien vue, seul un léger cri de stupeur se fit entendre, ça semblait être celui d’une jeune fille a entendre. Oh non il n’avait pas blesser une fille du moins?? Comment arriverait-il à ce faire des amis s’il faisait du mal à une filles. Elles était très gentille, mais si quelqu’un avait le malheur des blesser, elles allaient comploter contre lui durant plusieurs mois, peut-être même des années. Sale chipie, c’était si méchant de faire ça a un nouveaux , Yunyun continua à tout se dire ses scénario catastrophique dans sa tête, alors qu’il avait déjà tomber contre le sol. Si elle ruinait sa réputation avant même d’être connu, il ne pourrais jamais devenir célèbre envers les gens, à part pour être le voyous qui amoche toute les fille a coup de planche, ça allait être si méchant de dire ça de lui. Il se redressa et regarda la jeune fille, c’était sans doute elle qui chantait, il lui avait couper la parole assez rapidement sans le vouloir biensûr. Il la regarda, il devait être très gentil pour se rattraper sur ce coup, sinon bonjour les méchancetés dans son dos.

"Ca va? T’as pas mal j’espère, je suis vraiment désoler, disons que je t’ai pas remarquer avant. "

Il la regardait paniquer, il espérait qu’elle serait indulgente, il ne voulait pas qu’elle écrive des obscénité sur lui dans les toilettes, toute les filles rirait bien de lui, ah qu’elle était méchantes parfois ses filles. Elle semblait allait bien, mais un peu ébranler alors qu’elle se redressait sur son derrière. Il s’approcha d’elle, étonné et avec une peu de craite qu’elle lui crie après.

"Est-ce que t’as mal, si t’es égratigner quelque part, j’ai toujours des pansements sur moi. "

Il lui fit un jolie sourire, essayant qu’elle le lui rendrait, s’il pouvait lui faire oublier cet épisode de la journée, non mais qu’elle maladroit déranger une fille qui chante en pleine matinée.

" je suis sincèrement désoler, j’aime pas blesser les gens, j’était disons ailleurs alors… "

[Jespère que ca te vas si c'Est moi qui te répond finallement '^^]