Anata
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 Divine comédie [Libre]

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Akio
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Akio


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MessageSujet: Divine comédie [Libre]   Divine comédie [Libre] Icon_minitimeJeu 24 Mai - 13:19

Et je regarde l'Ange qui vole et vole et danse du bout des pieds sur les nuages. Je le regarde, et je ne ressens rien, qu'un grand vide face à cette beauté. Que l'Être Divin se pose et s'approche de moi, sa lumière n'arrivera jamais à m'atteindre, moi qui suis Ange échu dans un corps de femme, moi qui garde pourtant toutes ses caractéristiques. Ici, je ne suis ni chair ni sang, je suis irréelle et je ne souffre pas de ce que je vois. Ici, je suis un homme alors qu'en vérité mon corps est femme. Mais qui pourrait le distinguer, qui pourrait évaluer à travers cette chemise blanche ample et ce pantalon moulant mais à moitié caché par sa soeur qu'il se cache un mensonge face à eux ? Akio, qui pourrait deviner qu'une femme se cache derrière le nom d'un homme ? Qui pourrait croire qu'un Ange passe réellement pour les observer de loin et se montrer aussi envieuse face à ces êtres insouciants... ? Que Dieu me punisse, que Dieu me haïsse, lui qui joue avec moi telle une marionnette, lui qui ne se soucie pas de la voir se casser au fil des représentations : Quelle divine comédie joue-t-il ! Et pourtant, en son nom, je me damnerais si l'Être Divin s'approchait de moi, hypocrite jusqu'au bout de ma vie avant de rejoindre l'enfer ou vont toutes les erreurs.

Mais je marche, ou je cours, au milieu de ce parc vide, à une heure ou même le temps s'arrête et se tait pour le plaisir de la solitude. Je suis ici depuis si peu de temps, et pourtant je m'y sens déjà comme chez moi; C'est si loin de la vie, si loin du soleil qui me tue. On pourrait me croire déjà créature impie à dormir le jour pour venir ici la nuit, mais j'aime tant les rayons imaginaires de cette lune que l'on voit de plus près qu'à travers une fenêtre. Je rêve de la rejoindre un jour, de poser la paume de ma main contre son échine argentée, de caresser ses creux comme sa mélancolie caresse mes cratères. Elle est si triste, et je suis si seule, ne somme-nous donc pas élues le couple de l'année ? Je glisse une main trop fine dans mes cheveux, je ramène la nuit devant mon visage, je respire l'air frais qui n'existe pas. Dieu peut-il m'observer ici ? A l'intérieur d'une machine, alors que mon corps reste imobile, alors que mes pensées fusent dans un univers qu'il n'a pas créé, peut-il vraiment me surveiller ? Dieu et ses Anges ne sont pas les mêmes à l'intérieur et à l'extérieur. Ici, j'entend parler de Ue, de Muze, de Mew, des concepteurs qui sont impossibles à approcher pour une créature inférieure. Là-bas, j'entend parler de Dieu, des Anges, de ses Envoyés et de ses Acolytes, mais je n'ai aucune preuve de leur existance. Et pourtant, n'est-ce pas bon de se montrer illogique en trouvant une personne sur qui rejetter toutes les fautes ? Ici, les fautes sont les miennes, et je n'en fais plus puisque je ne fréquente pas plus de personne qu'à l'extérieure.

Je suis monstre, créature de la nuit quand mère me proclamait envoyée des cieux. Un enfant ne peut que croire sa mère, et je l'ai crue jusqu'à rencontrer Otoosan et Obâsan. Ils ne voulaient pas me voir vêtue comme les hommes, ils voulaient me voir porter le Kimono. Ils ne voulaient pas m'entendre donner mon avis à voix haute mais servir le thé sans posséder la moindre pensée. Et le jour, la nuit se sont confondus en excuses de leur maladresse à s'interchanger dans mon esprit, et je n'ai plus compris. J'étais jeune, innocente, et je m'entêtais à garder à l'esprit les paroles de ma mère défunte pour honorer sa mémoire. Mais depuis lors, combien de fois l'ai-je moi-même salie, combien de fois l'ai-je moi-même détruite ? Une autre légende, un autre rêve est partit lorsqu'elle m'a abandonnée. Elle avait dit qu'elle viendrait me retrouver, elle est pourtant restée froide au fond de sa tombe. Un Ange... Mais qu'est-ce qu'un Ange à présent ? J'en ai l'apparence indéfinie, mais non la beauté, j'en ai les réflexions, mais non la bonté. Je suis étrange, froide comme une dernière pluie sur le visage d'un humain, et je suis là, marchant sans m'arrêter, tournant sans cesse, comme pour faire revivre à nouveau cette divine comédie là ou personne d'autre ne pourra la contrôler.
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